Devant l'assemblée de la chambre de commerce et d'industrie Grand Lille, Bruno Bonduelle , son président, a dévoilé la semaine dernière (Juillet 2009) le projet d'une tour de 160 m dans le quartier Chaude-Rivière à Euralille.
Il y a un an tout juste, le président de la CCI Grand Lille défrayait la chronique en évoquant le déménagement des bureaux consulaires vers Euralille et la transformation du beffroi de la place du Théâtre en hôtel de luxe.
L'idée est loin d'être abandonnée, comme en témoigne la présentation du projet de tour dans le quartier Chaude-Rivière, il y a une semaine devant l'assemblée de la chambre. Sur les visuels dessinés par la SAEM Euralille, on peut d'ores et déjà entrevoir les contours d'une tour, lovée entre le siège de la Caisse d'Épargne, le parc des Dondaines et le périphérique Est. Impossible d'en définir la hauteur. Bruno Bonduelle se charge de préciser : « 160 m. »
Presqu'un crime de lèse-majesté à l'égard de la jurisprudence Pierre Mauroy. L'ancien maire de Lille avait en effet refusé que les tours d'Euralille dépassent le beffroi de l'hôtel de ville, qui culmine à 105 m. « Une erreur », selon le président de la CCI. « Les tours d'Euralille sont aujourd'hui trop basses pour rentabiliser l'investissement d'un IGH (immeuble de grande hauteur), qui requiert la présence permanente de pompiers. » L'immeuble de Chaude-Rivière pourrait atteindre une surface de 40 000 m², dont la CCI n'occuperait qu'un quart. « Je dois donc trouver des partenaires pour cette aventure, explique Bruno Bonduelle, qui rêve d'attirer une institution européenne à Lille. « On verra le mont Cassel d'un côté et les deux terrils de Loos-en-Gohelle de l'autre. Ce sera une tour écolo : on supprimera l'air conditionné, on posera des panneaux photovoltaïques, s'enthousiasme-t-il. Ce sera la "Green Tower". »
Démesuré ?
Une « Green Tower » qui n'emporte cependant pas l'unanimité. Des voix s'élèvent au sein du monde du commerce pour dénoncer cette démesure. « Quelle démesure ?, s'emporte Bruno Bonduelle. À Londres, à Francfort, on a des tours de 300 m. La Tour CGM à Marseille fait 160 m (en réalité 147), comme la future Tour Oxygène à Lyon (qui en fera plutôt 115) . Certains me prennent pour un fou ou un visionnaire, je m'en fous ! » Le projet de tour est cependant conditionné à la vente du beffroi de la place du Théâtre. Il y a un an, Bruno Bonduelle avait évoqué sa volonté de transformer la CCI en hôtel de luxe. C'est toujours d'actualité. Sauf que, depuis, la crise est passée par là. « Les palaces ont le plus souffert, regrette-t-il. Pour l'heure, c'est en sommeil. Le beffroi est là depuis cent ans, il n'y a pas le feu. » •
JULIEN LÉCUYER (VDN)
Il y a un an tout juste, le président de la CCI Grand Lille défrayait la chronique en évoquant le déménagement des bureaux consulaires vers Euralille et la transformation du beffroi de la place du Théâtre en hôtel de luxe.
L'idée est loin d'être abandonnée, comme en témoigne la présentation du projet de tour dans le quartier Chaude-Rivière, il y a une semaine devant l'assemblée de la chambre. Sur les visuels dessinés par la SAEM Euralille, on peut d'ores et déjà entrevoir les contours d'une tour, lovée entre le siège de la Caisse d'Épargne, le parc des Dondaines et le périphérique Est. Impossible d'en définir la hauteur. Bruno Bonduelle se charge de préciser : « 160 m. »
Presqu'un crime de lèse-majesté à l'égard de la jurisprudence Pierre Mauroy. L'ancien maire de Lille avait en effet refusé que les tours d'Euralille dépassent le beffroi de l'hôtel de ville, qui culmine à 105 m. « Une erreur », selon le président de la CCI. « Les tours d'Euralille sont aujourd'hui trop basses pour rentabiliser l'investissement d'un IGH (immeuble de grande hauteur), qui requiert la présence permanente de pompiers. » L'immeuble de Chaude-Rivière pourrait atteindre une surface de 40 000 m², dont la CCI n'occuperait qu'un quart. « Je dois donc trouver des partenaires pour cette aventure, explique Bruno Bonduelle, qui rêve d'attirer une institution européenne à Lille. « On verra le mont Cassel d'un côté et les deux terrils de Loos-en-Gohelle de l'autre. Ce sera une tour écolo : on supprimera l'air conditionné, on posera des panneaux photovoltaïques, s'enthousiasme-t-il. Ce sera la "Green Tower". »
Démesuré ?
Une « Green Tower » qui n'emporte cependant pas l'unanimité. Des voix s'élèvent au sein du monde du commerce pour dénoncer cette démesure. « Quelle démesure ?, s'emporte Bruno Bonduelle. À Londres, à Francfort, on a des tours de 300 m. La Tour CGM à Marseille fait 160 m (en réalité 147), comme la future Tour Oxygène à Lyon (qui en fera plutôt 115) . Certains me prennent pour un fou ou un visionnaire, je m'en fous ! » Le projet de tour est cependant conditionné à la vente du beffroi de la place du Théâtre. Il y a un an, Bruno Bonduelle avait évoqué sa volonté de transformer la CCI en hôtel de luxe. C'est toujours d'actualité. Sauf que, depuis, la crise est passée par là. « Les palaces ont le plus souffert, regrette-t-il. Pour l'heure, c'est en sommeil. Le beffroi est là depuis cent ans, il n'y a pas le feu. » •
JULIEN LÉCUYER (VDN)
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