11/09/2009 | LE FIGARO Adèle Smith, à New York
Au pied des anciennes tours jumelles, un nouveau site touristique interactif est proposé au public. L'ouverture du Mémorial est prévue pour 2011 et celle du musée un an plus tard,
Huit ans après la tragédie du 11 Septembre, le public peut pour la première fois se projeter dans l'avenir. Un nouvel espace situé juste en face du chantier de construction vient de voir le jour. Le «preview site», prélude au musée qui verra le jour en 2012, permet d'observer en direct la lente reconstruction du World Trade Center et en différé le retour à la normalité des survivants et de proches.
Jusqu'à présent, il fallait se contorsionner derrière les hautes barricades en bois au sud de Manhattan pour entrevoir un trou béant envahi de grues géantes. Et pour appréhender la dimension humaine complexe de la catastrophe, il fallait avoir le cœur bien accroché. Les proches des victimes et les sauveteurs racontent par le menu leurs souvenirs de la journée du 11 Septembre dans des circuits organisés autour du site. Le nouvel espace permet de palper la réalité de la reconstruction du site et grâce à un film intitulé Project Rebirth celle des vies brisées qui se reconstruisent.
Sur les images filmées en direct par 14 caméras installées autour du site et retransmises sur écrans, on peut distinguer, par exemple, les contours de la tour sud et de la tour nord qui deviendront les deux éléments centraux du mémorial. Des formes en acier et en béton assez vagues, mais les images virtuelles du projet architectural et les maquettes exposées aident à imaginer la suite. Deux bassins à cascade à l'endroit des tours, entourés de chênes virant au rouge vif à l'automne et un grand musée où sera exposé un immense trident en acier rescapé de l'une des tours, occuperont la moitié de l'espace détruit. La Freedom Tower et les autres tours commerciales pour la plupart à l'état de purs projets occuperont un jour le reste.
Les touristes peuvent imprimer une photo en temps réel du chantier de reconstruction sur un écran tactile. Ils ne sont plus simples spectateurs, mais peuvent aussi devenir des acteurs de l'édification du musée. On peut enregistrer son souvenir personnel de la tragédie dans un studio capitonné. Les auteurs du projet espèrent que toutes les langues et tous les pays du monde seront représentés, à l'image des quelque 3 000 victimes originaires de 90 pays différents. Certaines histoires pourront être entendues dans le musée dans trois ans. Un jeune touriste italien, Enrico Bagnioli, rencontré sur place, raconte la sienne : «Je suis né un 11 septembre. En 2001 j'étais à Venise avec mes parents pour fêter mon dixième anniversaire. En rentrant le soir à l'hôtel, j'ai vu un film montrant la destruction spectaculaire des Twin Towers que j'ai adoré. Ce n'est que le lendemain que j'ai compris, lorsque mes parents m'ont expliqué. Du coup, mon anniversaire est un peu triste, il sera à tout jamais attaché à la catastrophe.» Proches, artistes et simples citoyens de tous pays sont invités à envoyer des souvenirs virtuels, à partager leur vision de la tragédie et à raconter leur histoire personnelle sur les sites du musée : www.national911memorial.org
Au pied des anciennes tours jumelles, un nouveau site touristique interactif est proposé au public. L'ouverture du Mémorial est prévue pour 2011 et celle du musée un an plus tard,
Huit ans après la tragédie du 11 Septembre, le public peut pour la première fois se projeter dans l'avenir. Un nouvel espace situé juste en face du chantier de construction vient de voir le jour. Le «preview site», prélude au musée qui verra le jour en 2012, permet d'observer en direct la lente reconstruction du World Trade Center et en différé le retour à la normalité des survivants et de proches.
Jusqu'à présent, il fallait se contorsionner derrière les hautes barricades en bois au sud de Manhattan pour entrevoir un trou béant envahi de grues géantes. Et pour appréhender la dimension humaine complexe de la catastrophe, il fallait avoir le cœur bien accroché. Les proches des victimes et les sauveteurs racontent par le menu leurs souvenirs de la journée du 11 Septembre dans des circuits organisés autour du site. Le nouvel espace permet de palper la réalité de la reconstruction du site et grâce à un film intitulé Project Rebirth celle des vies brisées qui se reconstruisent.
Sur les images filmées en direct par 14 caméras installées autour du site et retransmises sur écrans, on peut distinguer, par exemple, les contours de la tour sud et de la tour nord qui deviendront les deux éléments centraux du mémorial. Des formes en acier et en béton assez vagues, mais les images virtuelles du projet architectural et les maquettes exposées aident à imaginer la suite. Deux bassins à cascade à l'endroit des tours, entourés de chênes virant au rouge vif à l'automne et un grand musée où sera exposé un immense trident en acier rescapé de l'une des tours, occuperont la moitié de l'espace détruit. La Freedom Tower et les autres tours commerciales pour la plupart à l'état de purs projets occuperont un jour le reste.
Les touristes peuvent imprimer une photo en temps réel du chantier de reconstruction sur un écran tactile. Ils ne sont plus simples spectateurs, mais peuvent aussi devenir des acteurs de l'édification du musée. On peut enregistrer son souvenir personnel de la tragédie dans un studio capitonné. Les auteurs du projet espèrent que toutes les langues et tous les pays du monde seront représentés, à l'image des quelque 3 000 victimes originaires de 90 pays différents. Certaines histoires pourront être entendues dans le musée dans trois ans. Un jeune touriste italien, Enrico Bagnioli, rencontré sur place, raconte la sienne : «Je suis né un 11 septembre. En 2001 j'étais à Venise avec mes parents pour fêter mon dixième anniversaire. En rentrant le soir à l'hôtel, j'ai vu un film montrant la destruction spectaculaire des Twin Towers que j'ai adoré. Ce n'est que le lendemain que j'ai compris, lorsque mes parents m'ont expliqué. Du coup, mon anniversaire est un peu triste, il sera à tout jamais attaché à la catastrophe.» Proches, artistes et simples citoyens de tous pays sont invités à envoyer des souvenirs virtuels, à partager leur vision de la tragédie et à raconter leur histoire personnelle sur les sites du musée : www.national911memorial.org
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